De retour des Canaries, Stéphane nous raconte son séjour sur l'île verte de La Gomera. Son récit revient sur les différentes expériences qui ont marqué sa semaine sous le soleil espagnol. Bon voyage !

“Le premier mot qui me vient à l’esprit en pensant à la Gomera est « pépite ». Assez méconnue des Canaries, cette île a su rester à l’écart du tourisme de masse pour s’orienter vers l'écotourisme par la préservation de la culture et de la biodiversité locales.

Grâce à notre guide, Audrey, notre séjour a été ponctué de moments forts, tant par nos actions solidaires pour aider des bénévoles à préserver l’environnement que par la découverte de pratiques uniques comme le « Salto del Pastor »

salto del pastor

En effet, nous avons eu la chance d’avoir une démonstration et une initiation au Salto del Pastor qui fût un moment inoubliable de notre voyage sur l’île de La Gomera.

Nous avons atteint notre point de rendez-vous sous la conduite de David, en cheminant sur un sentier bordé de maisons disparaissant sous une végétation luxuriante. En haut d’un pic, nous apercevons une silhouette dévalant la pente avec, à ses côtés, un petit chien sautant de rocher en rocher.  Notre « pastor », armé de son Astia (grand bâton de plus de 2 mètres terminé par une pique de métal), arrive rapidement à notre hauteur pour commencer l’initiation. Armées de nos Astias, nous écoutons religieusement les explications de notre pastor, qui prend son rôle très au sérieux. Enfin, les travaux pratiques commencent. Modestement, nous nous perchons sur un muret haut de 1,50 mètres et tentons de glisser le long de l’Astia pour atterrir en souplesse au sol. Les essais s'enchaînent et les fous rires aussi ! David mitraille nos exploits sous l’œil blasé du chien. Un bon moment de partage !

Découvrez ce voyage à La Gomera !


association matorrisco

Notre voyage nous a aussi menées à la rencontre de diverses associations de protection de l’environnement. Notre première action solidaire se déroule sur la plage de la Guancha, en compagnie des membres de l’association Matorrisco. Il fait très chaud ce jour-là, le ciel est voilé par la présence de sable du Sahara, phénomène climatique appelé la Calima. Nous allons partir à l’attaque du Rabo de Gato (littéralement « queue de chat »), une très jolie plante qui s’avère invasive et qui, progressivement, prend toute la place empêchant les plantes endémiques de survivre. C’est un peu une course contre la montre dans laquelle les membres de Matorrisco se sont engagés. 

En quelques heures, nous avons « nettoyé » un beau périmètre et nous nous quittons avec un sentiment de respect mutuel : nous, pour cette poignée de bénévoles qui ont passé leur dimanche de Pâques à arracher des plantes et, eux, pour ces touristes qui ont préféré enfiler des gants et gratter la terre au lieu d’aller se baigner ! Qu’elle ne fût d’ailleurs pas ma surprise en rentrant à Paris, de voir de magnifiques bouquets de Rabo de Gato chez un fleuriste au coin de chez moi… Au moins, aucune chance qu’ils ne soient invasifs ! 

bodegua

Le thème de notre deuxième projet solidaire est la plantation de plantes endémiques sur le terrain d’une bodega près de la ville de Hermigua. Nous avons prêté main-forte aux bénévoles de l’association Planta-Te, nom à double sens (!) signifiant à la fois « planter » et « lutter ». Au bout d’un chemin grimpant dans la montagne, le site de la Bodega, niché dans un couloir entre la roche, offre une vue imprenable sur la mer. Tout autour de nous , des palmiers et des terrasses où sont plantés les pieds de vigne. Mario et sa famille vivent et exploitent la vigne dans ce coin perdu depuis des générations. Le but de notre action est de recréer un écosystème diversifié avec des espèces endémiques. Répartis en petit groupe, nous commençons un jeu de piste sur le terrain de la Bodega pour trouver les trous où installer nos plantes. Après deux heures de travail, toute l’équipe se retrouve autour d’une grande table pour une dégustation de vin de la propriété, accompagné des fameuses pommes de terre « à la canarienne ». Nous repartons avec l’espoir secret de revenir dans ce mini-paradis, pour voir comment nos bébés plantes auront poussé.

Merci à Audrey, une guide exceptionnelle qui connaît des milliards de choses sur la botanique, l'histoire des Canaries et le volcanisme. Elle a vraiment à cœur de faire partager son amour de l'île et est très bien insérée localement. Nous avons été partout super bien accueillis !”

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