De retour du Cap-Vert, Lisa nous a retranscrit son aventure dans un beau récit de voyage. Du petit village de Salamansa aux sublimes randonnées à Santo Antao, elle nous raconte l'intégralité de son séjour à travers ses ressentis, ses souvenirs et ses anecdotes. Plongez au cœur de l'ambiance cap-verdienne !

" Malgré une arrivée plus tardive que prévue, nos familles d’accueil nous attendent pour le dîner. On ne va pas se mentir, la première rencontre est maladroite... Il est 20 heures passées, on est fatigués et pour ma part, je n’ai aucune notion de créole cap-verdien ! Ça fait rire notre hôte Manuela et, en ce premier soir, j’apprends mon premier mot : "cansod" qui signifie "fatigué".



1ère partie : action solidaire à Sao Vicente

Relevons nos manches ! Enduis et peintures nous attendent. Nous sommes à Salamansa, un petit village de pécheurs dont Cesaria Evora chantait les pique-niques.

Petit village ou les chiens sont apparemment des habitants à part entière ! A tous les peureux de chiens : n’ayez crainte, c’est à peine s’ils ouvrent un œil quand vous passez à leurs côtés. Petit conseil pratique : réveillez-les un peu dans la journée, sinon c’est la nuit qu’ils font la fête !

Là bas, nos journées sont rythmées par le chantier. On attaque les travaux à 8 heures. A 10 heures, c'est la pause où nous avons la joie de déguster jus de fruits et beignets en tout genre (fait maison bien entendu). C’est aussi un moment de partage. On voit qu’Eddy, notre guide, a ses habitudes ici. Les enfants l’attendent pour une partie de baby-foot. Par la suite, nous avons pu remarquer que Salamansa n’était pas une exception : dans de nombreux villages, les babyfoots sont en libre accès - l’idée est géniale !

Le groupe est à fond. En 5 jours, nous réalisons deux façades de la maison ! Bien sûr notre talent naturel n’a pas tout fait… Nous avons eu une super équipe pour nous encadrer ! Mention spéciale pour le peintre ! C’est quelqu’un destiné à être formateur. Il était attentif à chacun et savait quelle tache accorder à qui.

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Pour ma plus grande joie, j’ai eu droit aux finitions... Mais punaise, elle est belle notre porte de garage ! Attention, tout le tour a été fait à main levée et miracle, c’est droit ! J’ai beau être fière de notre porte de garage qui nous a donné du fil à retordre, voici un petit aperçu de la maison dans son intégralité :

Au commencement…                                                                                        …A l’aboutissement



Durant cette semaine sur Sao Vicente, nous avons découvert la capitale culturelle du Cap Vert, Mindelo, qui est un éternel hommage à Cesaria Evora (non, je ne mettrai pas la photo de son portrait géant, c’est quelque chose à voir en vrai). Nous en avons pris pleins les yeux et le nez sur les marchés. Marché aux légumes, marché aux poissons… 

Les après-midis étaient occupés par diverses balades, comme le Monte Verde et sa vue panoramique. Nous nous sommes aussi aventurés en plein champ de lave pour rallier Salamansa à Baia Das Gatas. "Seuls sur Mars" aurait pu être l’intitulé de cette balade. Grace à Eddy, nous avons réalisé de superbes promenades jonglant entre le noir du basalte, le blanc du sable, et le tout se jetant dans le bleu de l’eau. 



Notre semaine à Salamansa se clôture dans la crêperie d’Elvis, qui a été notre cuisinier tous les midis durant cette semaine et qui a ravi nos papilles. Elvis est surtout le président de l’association qui rend les chantiers possibles. Tout est réalisé dans le but que le plus grand nombre de personnes puissent jouir de l’activité. 

Ces 5 jours à Salamansa, ça a été aussi le partage dans la famille qui nous a accueillis. Certaines choses sont internationales - une balle de tennis, un ballon de foot, et c’est parti pour passer des heures à jouer avec les enfants. Et Loranie qui, pendant nos jeux, passait son temps à me parler comme s’il n’y avait pas la barrière de la langue. J’ai fini par lui répondre, comme si de rien, un magnifique dialogue de sourds !

Voir l’entre-aide, l’hospitalité, tout le monde qui vit avec tout le monde. Soyons honnêtes, on a renoncé à savoir qui était qui car tous les soirs nous avions une nouvelle personne à table ! Simplement être témoin de l’esprit de communauté qui les unit tous. Ces "au-revoir" les mains sur le cœur, tous ces actes empreints de tant d’honnêteté. Nous les quittons emplis de joie et de bonté. Et certainement un peu meilleurs.

2ème partie : randonnées à Santo Antao

C’est avec un magnifique lever de soleil que nous quittons Mindelo en ferry pour Santo Antao. On croise les doigts pour que personne n’ait le mal de mer ! Nous avons de la chance celle-ci est bien plus calme que lorsque nous sommes arrivés. 

A peine accostés, nous faisons la connaissance de Tito qui sera notre chauffeur sur Santo Antao. Ni une ni deux, nous embarquons pour notre première randonnée ! Direction l’ouest de l’île, la partie la plus aride. But de cette randonnée : rejoindre le village de Chat de Morte où nous passerons la nuit. Et là, c’est le drame ! Ça monte, ça monte et ça monte encore ! Mais arrivés au sommet : on aperçoit cette vue... MAGISTRALE. Quand en bas, Eddy nous a annoncé que nous allions passer dans cette faille, je ne savais pas quoi imaginer. C’est à couper le souffle. Je profite de ce petit bout de vue qui me subjugue.




C’est le problème des photos… Il est difficile de retranscrire ce que l’on ressent réellement… Il n’y a que la vue. On perd les ressentis, l’ambiance. Mais il faut bien avouer que, même en photo, je ne me lasse pas de cette vue !

Ce n’est pas le tout mais on doit se préparer à "plonger" de l’autre côté. Je ne sais pas si le terme utilisé est fait pour nous rassurer… Après avoir bu un coup et laissé le cardio redescendre, on plonge ! Oh je me suis plainte de la montée ? Parlons de la descente : les cuisses, les cuisses ! On va rentrer avec des jambes d’enfer à ce rythme-là !

On est dans les cailloux, on regarde tous où l’on met les pieds pour ne pas déraper, entouré d’un milieu totalement aride. Et là, nouvelle surprise lors de la descente : des points verts, comme des oasis ! Eddy nous signifie que nous nous arrêterons sous les prochains arbres pour manger. A vol d’oiseau, ce n’est pas bien loin… Mais on dirait qu'ils bougent ! Plus on avance, plus ils sont loin ! On les rattrape finalement, ce que l’on découvre alors est magnifique... Ce petit coin ombragé, cette petite oasis qui nous narguait. Les dykes, le bruit de l’eau qui court, les petits bananiers si verts... Ces montagnes si imposantes qui se dressent plus loin. Le tout forme un ensemble majestueux. On peut enfin en profiter en nous mettant à l’ombre d’un manguier pour déguster notre pique-nique. Pas de chance… La saison des mangues est passée, on peut juste regarder les noyaux par terre. 




Après cette douce pause, on reprend notre chemin jusqu’à l’auberge familiale où nous passerons la nuit. Les jours suivant, les randonnées s’enchaînent - toutes plus belles les unes que les autres. A chaque nouvelle journée, un paysage différent s’offre à nous. D’aride à verdoyant. Des sommets aux fonds des vallées. 

Tout ce travail réalisé, les chemins muletiers pavés en pierre de laves. Ces montagnes domptées par l’homme et travaillées en escaliers pour les mettre en culture. La récupération de l’eau à partir de l’humidité qui s’accroche aux sommets. Et encore des montées… Et encore des descentes… Mais qui en valent tellement le coup !

Découvrez ce voyage au Cap-Vert




Le Cap-Vert, une destination pour les amoureux de la nature. Mais encore une fois je n’ai pas les mots. Ça ne se raconte pas, ça ne s’imagine pas. Le seul moyen de savoir est d’y aller ! En espérant qu’ils sauront garder cette authenticité, ce côté sauvage

J’ai résumé ce voyage au plus simple. Je n’ai pas parlé des soirées, des repas accompagnés de musique, la morna, la morabeza. Je n’ai pas non plus évoqué les fous rires partagés, les remarques improbables. Je n’ai pas parlé des longues discussions avec Eddy, passionné par son pays et qui sait le partager. Un vrai puits d’informations ! D’une patience à toute épreuve et d'un petit humour qui nous montre qu’il a déjà passé beaucoup de temps avec des groupes français.

13 jours et il est plus que sûr que nous n’avons pas tout vu, une bonne raison pour y retourner ! De plus nous n’avons fait que 2 îles, il en reste encore 8 à découvrir ! "

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Publié par Pauline Jaunet