Alexandre, notre chargé de production, revient tout juste de son voyage de repérage au Kirghizistan. Un séjour immersif unique qui lui laisse un goût de liberté, symbolisé par les steppes infinies qu’il a traversées à cheval. Retour sur cette expérience humaine incroyable qui l’a plongé au cœur du quotidien des familles semi-nomades de haute altitude.

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Quelques mots sur le Kirghizistan

« Où ça ? Le Kirghizistan ? Hummm… »

Après avoir affronté les regards sceptiques et incrédules de mes proches et bravé tous les clichés, je m’envole vers la Kirghizie, aux confins de l’Asie centrale. Le suffixe ‘stan’ suffit à semer la confusion dans les esprits, et beaucoup méconnaissent cette région du monde qui pâtit d’une réputation de pays politiquement instables. En fait, ‘stan’ signifie simplement ‘le pays de’ en perse, au même titre que ‘land’ dans ‘Finland’, ‘England’, ‘Switzerland’ ou ‘Scotland’ dans la langue anglaise par exemple. Il est tout aussi difficile de décrire où le pays se situe, car dire qu’il est au nord du Tadjikistan et au sud du Kazakhstan n’est pas d’une grande aide pour la plupart des gens, pour qui l’Asie centrale est cataloguée comme terra incognita.



Alors pourquoi le pays est-il si peu connu ? La meilleure raison est qu’il y a 3 décennies, le Kirghizistan n’existait tout simplement pas, sinon comme une lointaine région autonome de l’URSS sur le point d’éclater. Puis, en 1991, comme ses voisins, la nation s’est soudainement retrouvée indépendante et a dû s’inventer complètement. L’identité Kirghize s’est forgée autour de ses traditions semi-nomades, quelques relents de l’ère soviétique, entre nature époustouflante et vestiges de la route de la soie, et surtout une culture qui au cours des siècles a absorbé les influences du chamanisme, du zoroastrisme, du soufisme et du communisme pour devenir quelque chose d’entièrement unique.

La plus évidente des caractéristiques pour qualifier le Kirghizistan est qu’il s’agit d’un pays montagneux, traversé de part en part par le massif du Tian Shan : 90 % du territoire se trouve au-dessus de 1500 mètres d’altitude, ce qui donne lieu à un spectacle grandiose, peu importe où on regarde. Le nomadisme est le mode de vie de très nombreux kirghizes qui, vivants essentiellement de l’élevage, dressent leurs yourtes dans les pâturages d’été dès l’arrivée des beaux jours et redescendent passer les mois les plus rudes dans les vallées. Les hommes vivent à cheval, se déplaçant avec leurs troupeaux au rythme des saisons, et ici plus qu’ailleurs, les traditions d’accueil et d’hospitalité sont respectées envers tous les voyageurs de passage.



Mon expérience immersive au Kirghizistan

Je marche dans l’immensité de la steppe aux côtés d’Aïtbek, dans la lumière orange déclinante de cette fin d’après-midi de septembre. Il me conduit chez lui, mais à perte de vue je ne vois que ces étendues d’herbes grasses, avec en toile de fond des monts neigeux qui bloquent les nuages. Ici et là, des hardes de chevaux au galop soulèvent une poussière qui fait s’évanouir leurs contours, tandis que sept aigles tournoient dans les cieux au-dessus de nos têtes en quête de proies. Nous suivons le lit de la rivière, quand soudain j’aperçois au loin l’endroit où je vais passer les prochaines nuits. Depuis que le printemps a pointé son nez, Aïtbek et sa famille ont choisi ce coin de la steppe pour poser leur yourte. Mon hôte désigne les quelques 400 moutons et la dizaine de vaches éparpillés tout autour de l’habitation, et me fait signe qu’il faut qu’on les rentre dans les enclos avant que le soleil ne se couche. C’est moins compliqué que ça n’en a l’air, et le bétail se rassemble vite, pressés par nos voix et les aboiements du chien. Les deux fils d’Aïtbek viennent nous prêter main forte, perchés sur des chevaux. 

Finalement Gulnaz, sa femme, nous invite à rentrer dans la yourte, chauffée par un petit poêle alimenté par les bouses d’animaux séchées. Les parois de feutre en laine de mouton nous font aussitôt quitter nos manteaux, et on s’installe sur les coussins autour de la table pendant que le thé nous est servi. Fruits secs, crème fouettée, confitures maison de framboise et d’abricot sont les mets qu’on retrouve systématiquement déployés sur toutes les tables Kirghizes, dans une opulence de couleurs et de saveurs. Après un riche dîner où s’enchaînent les spécialités locales, je m’endors dans les profondeurs de la steppe, au plus près de ce que devaient ressentir les grands caravaniers d’antan.



Rien n’est plus surprenant qu’un voyage au Kirghizistan. Un pays où on peut côtoyer certains des plus hauts sommets enneigés de la planète, explorer un canyon aride de terre rouge ou une forêt de pins, se ressourcer dans les steppes infinies, et découvrir la beauté irréelle des lacs d’altitude. Un pays où on peut rencontrer les bergers nomades qui continuent à garder un mode de vie multiséculaire, partager la vie des aigliers qui perpétuent leurs traditions, ou encore les habitants des villages les plus reculés. Un pays d’une incroyable diversité naturelle, gastronomique et culturelle. On en revient avec un cœur humble, heureux d’avoir pu échanger l’espace d’un instant, la trépidante frénésie de nos vies contre l’appel de l’aventure que nous offrent ces grands espaces, et finalement la simplicité de la rencontre avec les Kirghizes.

Maintenant que le pays est accessible sans visa et par des vols abordables depuis l’Europe, il n’y a jamais eu de meilleur moment pour découvrir tout ce que cette magnifique destination a à offrir. En dehors de notre programme été et de notre programme hiver, nous vous proposerons également deux éditions spéciales en mai et en septembre pour accompagner les transhumances des troupeaux à cheval, aux côtés des bergers kirghizes : une expérience unique pour découvrir le pays au plus près de ses habitants !

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Publié par Alexandre Caeiro