Récolter du café au Pérou, transporter du bois en Mongolie, aider les minorités Muong au Vietnam… Loin du « all inclusive », voici cinq séjours pour voyager dans un esprit de solidarité.


AU PÉROU, RÉCOLTER DU CAFÉ

Depuis 2006, l’agence de voyage Double Sens s’est spécialisée dans le séjour solidaire avec l’ambition de proposer des virées mieux intégrées aux pays visités. En respectant trois points fondamentaux, assure Aurélien Seux, cofondateur de l’agence : 

« Un tourisme solidaire où le partage et les échanges sont au cœur du séjour responsable, c’est-à-dire respectueux de l’environnement et de la culture locale, et enfin équitable, pour que tout le monde puisse bénéficier des retombées économiques. »

Depuis dix ans, Double Sens embarque donc des petits groupes de quatre à six personnes au Cambodge, à Madagascar ou au Bénin. Cette année, parmi ses nouveautés, Double Sens propose deux voyages au Pérou, l’un au nord, l’autre au sud, avec la possibilité de les coupler. Au nord, les touristes participent à la rénovation de bateaux de pêcheurs dans le village de Lobitos, sur la côte pacifique. Au sud, un passage par une mission agro-écologie autour de la culture du café et des granadillas s’ajoutera à des visites plus classiques : Cuzco, lac Titicaca et Machu Picchu



EN MONGOLIE, JOUER LES TRANSPORTEURS DE BOIS

Les noms font déjà rêver : Oulan-Bator, le désert de Gobi, la vallée de l’Orkhon. La Russie au nord et la Chine au sud… C’est en Mongolie que Double Sens a décidé de mettre en place un véritable circuit solidaire entre deux familles nomades. Le tour-opérateur est parti du constat suivant : la famille nomade qui nous accueille dans la vallée de l’Orkhon a beaucoup de bois, mais pas de pierre de sel pour ses animaux. La famille nomade qui nous reçoit quelques jours plus tard dans le désert de Gobi a beaucoup de pierres de sel, mais pas de bois. Pourquoi, dans ces conditions, ne pas mettre en place un système de troc entre ces deux communautés ?

Le voyageur chargera donc du bois dans la vallée de l’Orkhon dans un camion jusqu’au désert de Gobi. Là, il embarquera du sel pour revenir dans la vallée de l’Orkhon. Double Sens prend en charge les frais de transport. Chaque convoi est composé d’un véhicule avec un chauffeur-guide ainsi qu’un interprète. Les nuits se font chez l’habitant.

 Par François Bostnavaron


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