Anouk, en charge des relations voyageurs, a vécu "le meilleur voyage de sa vie" lors du premier départ Double Sens au Népal ! Après deux semaines entre trek et safari au pays de Bouddha, elle nous revient ressourcée et déjà prête à repartir à l'aventure ! Revivez son périple à travers un récit riche en émotions et en découvertes. Des sommets blancs à la jungle sauvage, Anouk vous entraîne avec elle dans ce pays authentique recroquevillé entre la Chine et l'Inde.  

***

Sincèrement, pas une seconde ne s’est écoulée sans que j’en ai profité pleinement. Le Népal est clairement le pays des superlatifs. Des monts enneigés de l’Himalaya à la jungle qui recouvre aujourd’hui encore l’immensité du Teraï, les paysages sont sublimes. Quant aux gens qui y vivent, tous ont le cœur sur la main. Autant les Sherpa des montagnes que les Tharu des plaines, sans compter les pèlerins du monde entier, toutes religions confondues, tous attirés par l’aura impénétrable de Katmandou où fils électriques & guirlandes de prières s’enchevêtrent dans un dédale de ruelles poussiéreuses et de temples millénaires.

Intéressé(e)s par un séjour au Népal ?

Contactez-nous !


Je rejoignais cette fois-ci quatre de nos voyageuses parmi les plus fidèles qui nous faisaient confiance une nouvelle fois pour des vacances sous le signe de l’échange et du partage. Quelle chance de pouvoir compter sur leur bienveillance pour les derniers ajustements qui vont de pair avec n’importe quel tout premier départ ! Encore que, forts de nos 12 ans d’expérience nous avions d’ores et déjà choisi la crème des Népalais pour former l’équipe locale du siècle : entre les pitreries de Prakash, l’écoute sans faille de Mukti et l’assurance tranquille de Shreedar, nous étions entre de bonnes mains !

Chaque pas nous rapproche les unes des autres

C’est donc accompagnées de la sorte que notre périple a démarré à Pokhara, au pied des Annapurna, après un vol interne où l’hôtesse de l’air avait bien du mérite de nous servir des rafraîchissements courbée en deux dans la petite carlingue. Parées pour quatre jours de trek avec nos porteurs, nous voilà parties pour gravir un nombre indécent d’escaliers en pierre à travers crêtes verdoyantes au creux des montagnes, forêts de rhododendrons en fleurs, hameaux de maisons aux toits bleus « comme le ciel »… Autant vous dire qu’elles comme moi, nous en avions rarement pris autant plein les yeux !

Malgré quelques passages plus difficiles que d’autres parfois, une belle entraide voit le jour, renforcée au fil du temps. On se serre les coudes jusqu’à se retrouver toutes ensemble le souffle court & les joues rougies par le froid et le bonheur d’être là, à 3 200 mètres, inondées de la lumière orangée du soleil qui se lève comme tous les jours depuis la nuit des temps sur le toit du monde…

Harmoniser la relation entre l'homme et l'animal, une plante verte à la fois

Une page se tourne tandis que l’aventure continue en direction de Bardiya. Autrefois vaste terrain de jeu des souverains qui y organisaient des chasses royales en grande pompe, la nature y a largement repris ses droits depuis et avec elle les conflits qui parfois peuvent survenir entre hommes & animaux lorsque ceux-ci partagent les mêmes ressources naturelles. Le projet d’action proposé met justement un point d’honneur à faciliter cette délicate cohabitation dont dépend pourtant leur survie. Nous sommes accueillies à bras ouverts par des familles confrontées à des éléphants qui ravagent les rizières et des léopards téméraires qui attaquent le bétail.

Entourées des tours de guet construites par les villageois pour s’en défendre, nous désherbons chaque jour une parcelle de menthe supplémentaire, plante aromatique ayant pour vertu d’éloigner les pachydermes des habitations où sont stockées les récoltes. Après six heures de marche quotidienne, autant vous dire que malgré le soleil de plomb, on ne se laisse pas faire par une plante verte ! 

 Découvrez nos réalisations solidaires



Puiser la magie dans la simplicité

Le soir venu, villageois et voyageuses s’apprivoisent doucement, s’observant mutuellement du coin de l’œil… Enfin, ça c’était avant que je ne me prenne pour la dixième fois la poutre à l’entrée de notre chambre. Évidemment, ils ont fini par éclater de rire ! La glace est brisée & sourires, anecdotes et cigarettes s’échangent sous l’orage qui éclate le dernier soir. L’immersion vécue dans une culture à des années-lumière de la nôtre m’a de nouveau convaincue de la magie de nos voyages, jamais plus compliquée qu’un Dhal Bat partagé au coin du feu ou qu’une douche au seau à la tombée de la nuit. Cette rencontre de l’autre sans artifices, avec quelques maladresses et surtout beaucoup de respect, voilà ce pour quoi je travaille d’arrache-pied depuis 3 ans déjà depuis nos jolis bureaux parisiens à la Ruche !  

 Découvrez nos voyages au Népal


Émotions au cœur de la jungle, sur la piste du tigre

S’ensuit alors les tant attendus safaris : le premier jour en jeep, le second à pied avec comme seul recourt notre guide expérimenté & son bâton de bambou en cas de rencontres inopinées avec les animaux sauvages. Étonnement, nos craintes s’effacent à mesure que nous nous enfonçons dans la jungle, laissant place à l’excitation de la traque : les empreintes des quatre coussinets bien ancrés dans la terre & les alarmes que donnent les singes aux cerfs nous le confirment : le prédateur est quelque part, tout proche... Tout n’est qu’une question de patience !

Jusqu’à ce que Ban Dhavi - la déesse de la forêt - se décide enfin à récompenser nos heures d’affut dans les hautes herbes. Les yeux rivés sur les hautes branches, un calao géant s’élance d’un arbre à un autre, rien de moins que 2,50 mètres de couleurs en plein vol : le tigre des oiseaux ! Un éléphant se rafraîchit sur l’autre rive avant de la traverser paisiblement. Il n’est pas le seul, les rhinocéros aperçus plus tard à la jumelle nous gratifieront aussi du spectacle de leurs impressionnantes cuirasses noircies une fois dans l’eau.

Enfin, c’est au tour du maître incontesté des lieux, le tigre, de montrer le bout de ses moustaches (après tout, ça n’est jamais qu’un gros chat). Prudemment, il dépasse les derniers bosquets qui le séparent encore de la rivière où nous l’observons à l’ombre des arbres en contrebas, à 100 mètres à peine ! Je me fais violence pour montrer silencieusement du doigt la tache furtive mais nette qui se déplace à présent. Mon cœur bat la chamade, prêt à exploser de bonheur : avec l’orange, difficile de se tromper. La magie opère et aussi riche que soit la langue française, je mets quiconque au défi d’utiliser nos mots pour décrire cette rencontre suspendue avec le félin le plus majestueux du monde, au détour du bras de la rivière, sous la chaleur écrasante du mois de mai, perdu en plein Népal…

Alors, prêt(e)s à tenter l’aventure ?

Contactez-nous !


Publié par Anouk Billet